La prévention vaut la peine : à tout âge et pour toute pathologie. Le cancer colorectal en fait partie au quel puet contribuer un dépistage indolore, totalement invasif. Prévenir permet de détecter et d’intervenir précocement sur une lésion, suspectée ou confirmée comme une maladie, et donc de pouvoir la traiter mieux et plus tôt. La prévention en ce moment historique est particulièrement importante, en fonction des chiffres croissants : grâce à et suite à la pandémie, en effet, nous sommes passés de 43 702 diagnostics de cancer colorectal en 2020 à 48 100 cas en 2022. Près de 4 400 de plus.
Si les cancers colorectaux sont en augmentation, c’est aussi en partie notre responsabilité. Peu de gens pratiquent le test de recherche de sang occulte dans les selles, première indication potentielle de cancer de l’intestin. Pourquoi le faire? Le test est capable de réduire la mortalité d’environ 30%. «Le dépistage colorectal permet d’identifier, en plus des néoplasies chez les personnes asymptomatiques – explique Saverio Cinieri, président national de l’AIOM (Association italienne d’oncologie médicale) – également des adénomes, c’est-à -dire des polypes potentiellement capables de se transformer en cancer. Leur élimination avant le développement du néoplasme permet de réduire les nouveaux cas ». D’où l’importance de lancer des campagnes de sensibilisation.
Le mécanisme de développement. Le cancer colorectal se développe dans plus de 90 % des cas à partir de lésions précancéreuses qui subissent une transformation néoplasique maligne. «C’est pourquoi le dépistage est si efficace – ajoute Sara Lonardi, directrice par intérim d’oncologie 3 à l’Institut d’oncologie vénitienne de Padoue – et nous permet d’éliminer les polypes avant qu’ils ne deviennent néoplasiques, constituant ainsi une véritable prévention primaire». Et en cas de maladie avancée, déjà métastatique ? Normalement, il n’est pas possible d’intervenir avec une chirurgie potentiellement curative, mais il faut opter pour d’autres solutions thérapeutiques, en procédant d’abord à une évaluation du statut mutationnel des gènes RAS, BRAF et ceux impliqués dans les fonctions de réparation des mésappariements de l’ADN et grande instabilité des microsatellites. «Ces gènes – explique Filippo Pietrantonio qui travaille au dèpartmenete d’oncologie médicale gastro-entérologique à l’Institut des tumeurs de Milan et qui est membre de l’exécutif national de l’AIOM – fonctionnent comme des ‘interrupteurs’ qui activent les mécanismes de croissance et de réplication des cellules cancéreuses et peuvent être à l’état normal ou muté».
Les gènes jouent un rôle clé. «L’oncologie de précision nécessite l’identification des caractéristiques moléculaires de la tumeur – conclut Cinieri – c’est-à -dire des gènes spécifiques qui, s’ils sont altérés ou présents, peuvent fournir au clinicien des informations très importantes sur l’agressivité biologique de la tumeur et sur la possibilité de répondre ou non aux thérapies, définissant ainsi le traitement le plus efficace pour chaque patient, avec des économies pour le système de santé ».
Faites-vous un dépistage préventif ? le quel? Parlons-en ensemble.
– Edité par Francesca Morelli